Il s’agit de douleurs diffuses, permanentes, lancinantes avec des fluctuations tant dans la journée que selon des périodes sans rythmicité évidente mais aggravées par les efforts, le froid, les contrariétés et améliorées par le repos, la détente, la chaleur. Ces douleurs se retrouvent dans les muscles, les tendons, les ligaments et les articulations d’où le nom de fibromyalgie donné à cette maladie.
La douleur de la fibromyalgie
Leur persistance et leur caractère rebelle aux différentes thérapeutiques médicales doivent attirer l’attention. Les douleurs articulaires et musculaires sont perçues comme très intenses. Aux extrémités, les patientes décrivent des sensations de fourmillement, gonflement ou troubles circulatoires.
La réalité de ces douleurs apparaît aux plus sceptiques lorsque celles-ci perturbent de façon incompréhensible les tests utilisés dans la polyarthrite rhumatoïde. On doit se rendre alors à l’évidence qu’il se passe réellement quelque chose et qu’il ne s’agit pas d’une hystérie !
Quelles causes ? Ou ces douleurs se situent-elles ?
Les douleurs de la fibromyalgie seraient dues à un dérèglement du système de contrôle central de la douleur. De simples effleurements ou contacts sont alors ressentis comme douloureux voir insupportable.
La localisation des douleurs est diverse, toutes les parties du corps peuvent être touchées du bout des pieds à la pointe des cheveux ! Il existe à l’examen des points douloureux à la pression (4 kgs/cm² en 4 secondes) sur minimum 11 des 18 sites répertoriés (les points tendinomusculaires de Yunus). Cet examen simple et reconnu par l’ensemble des instances scientifiques est facile à réaliser par le praticien et permet d’orienter précocement le malade.
Les facteurs aggravants doivent être également identifiés et pris en compte qu’ils soient familiaux, sociaux, culturels dans le cadre du «modèle biopsychosocial ». Le patient devient acteur de sa santé, c’est la « coping strategy » des anglo-saxons (faire face).