Limiter le risque de chutes c’est prendre en charge la prévention des fractures dans l’ostéoporose dont celle du radius ou du col du fémur. De nombreux facteurs de risque ont été identifiés et l’on connait tous le "coup" du joli petit tapis persan qui orne l’entrée de la maison et qui glisse sur un plancher parfaitement ciré. On peut ainsi dresser la liste de ces éléments par un interrogatoire orienté et par un examen médical soigneux.
Les facteurs extrinsèques
Ils relèvent surtout du mode de vie de la personne : il faut prendre en compte la consommation d’alcool, le niveau de sédentarité, l’équilibre nutritionnel, l’adaptation de l’habitat ( c’est là que l’on retrouve les tapis et les escaliers), l’utilisation d’aide à la marche (canne ou cadre) mais aussi l’environnement immédiat, trottoir ou cour de ferme, terrain en pente, climat. Si les possibilités d’intervention à ce niveau ne sont pas toujours évidentes, on peut tout de même proposer une alimentation variée, la limitation de l’alcool, la bonne utilisation d’une canne, la suppression des obstacles…
Les facteurs intrinsèques
Ils sont représentés par :
- L’âge : les risques de chutes sont plus élevés après 80 ans
- Les organes des sens
- La baisse de l’acuité visuelle et notamment l’existence d’une cataracte doit être recherchée et constamment corrigée
- La baisse de l’audition est à rechercher et si possible à corriger
- L’usage de médicaments à risque est à contrôler : anxiolytiques, antidepresseurs, neuroleptiques et somnifères
- Vérifier la nécessité d’une fréquente polymédication
- Rechercher une pathologie associée, facteur supplémentaire de risque de chute comme un Parkinson ou syndrôme équivalent, sequelles d’AVC, démences, dépressions, syndrôme vertigineux, ostéopathie carentielle.
- Troubles de la marche par troubles de l’équilibre
- Difficultés liées à une pathologie de la hanche, du genou ou du pied.
- Atrophie musculaire avec diminution de la force motrice.
Chacun de ces risques mis en évidence peut être l’objet de la meilleure correction ou suppression possible et l’on pense notamment à la suppression des médicaments psychotropes mais aussi à l’obtention de bonnes chaussures, d’une aide à la marche et de la mise en route d’une bonne kinésithérapie. L’utilisation associée de coques protectrices de hanche très fréquemment utilisées dans les pays nordiques est discutée sous nos latitudes mais se heurte à une mauvaise adhésion psychologique.